Convaincu d'avoir vécu, il plie ses mains sur ses paupières
Et la nuit déjà berce sa chaumière.
Il n'a plus rien à perdre. Il a déjà tout perdu.
Il ne s'en retournera pas sur ce qu'il est convaincu.
Il est convaincu d'avoir vécu.
Il n'a plus rien à perdre. Il a déjà tout perdu.
On le rencontre souvent allongé dans un champs convaincu.
Convaincu d'avoir vécu.
Il n'a plus rien à perdre. Il a déjà tout perdu.
On le reconnaît pourtant tout de vert vêtu.
Vêtu du vert qui a vécu.
Il n'a plus rien à perdre. Il a déjà tout perdu.
Sa vie fut longue, triste et pleine d'inattendus, d'imprévus.
D'imprévus, pendu, convaincu
Qu'il n'a plus rien à perdre. Il a déjà tout perdu.
Si je vous parle de cet homme, c'est qu'ils sont des milliers convaincus.
Convaincus d'avoir vécu.
Et ils n'ont plus rien à perdre. Ils ont déjà tout perdu.
Ils sont des milliers, que des hommes. En uniformes et déçus.
Déçus de n'avoir rien vaincu.
Et ils n'ont plus rien à perdre. Ils ont déjà tout perdu.
Ils n'ont plus rien à perdre. Ils ont déjà tout déçu.
Ils n'ont plus rien à perdre. Ils ont déjà tout vaincu.
Non, ils n'ont plus rien à perdre. Ils ont déjà tout perdu.
Ils n'ont plus rien à perdre. Ils ont déjà tout déçu.
Ils n'ont plus rien à perdre. Ils ont déjà tout vaincu.